Otavalo est notre première ville d’Équateur. Clairement on sent que l’on n’est plus en Colombie ! (À part pour la cuisine: du riz, toujours du riz, et jamais en sauce 😒).
Fini les bimbo en plastique et la musique rutilante à chaque coin de rue, les Équatoriens sont généralement plus petits, assez réservés, et l’on peut souvent identifier par leur coutumes vestimentaires, les différentes ethnies de chaque région. En effet en Équateur se retrouvent mélangés les habitants des villes, souvent issus du métissage avec les colons hispaniques, et les équatoriens ruraux des Andes, souvent Amérindiens natifs, ayant conservé une forte culture indigène.
A Otavalo la tradition pour les femmes indigènes, outre le collier doré à chaines multiples, est de porter une jupe longue unie et sombre, avec un châle au-dessus d’un petit haut blanc en dentelle brodée. Les hommes se distinguent en poncho et pantalon blanc. Les Otavalos sont reconnus pour leur grand artisanat textile, ce qui explique que l’on retrouve à Otavalo l’un des plus grands marchés artisanal d’Amérique latine !
La ville en soit est très charmante, avec ses nombreuses grandes places et ses rues pavées, joliment éclairées une fois la nuit tombée. Il y a tous les jours des étals présents sur certaines places néanmoins, c’est le samedi que la ville entière se transforme en un marché ouvert tentaculaire!!
Colliers traditionnels, superbes hamacs aux motifs des Andes, vêtements en laine de lama, chaussures (made in china ?), c’est un concentré de tout ce qui se fait ici et ailleurs.
Seul manque de l’espace dans nos valises, donc pas de folies pour nous, pauvres mochileros…
Le samedi en dehors de la ville se tient également le marché aux animaux. C’est évidemment un marché destiné à une clientèle bien plus locale et on s’y sent moins les bienvenus. Ici les cochons hurlent dans les camions, les innombrables vaches attendent patiemment d’être examinées par les acheteurs, les poussins ne ressemblent plus qu’à un tas de boules de coton compactées, et les cochons d’Inde gigotent dans des sacs en lin… clairement pas pour finir comme animal domestique.
Nous profitons aussi des superbes alentours volcaniques de la ville et passons deux jours délicieux au refuge Samay Toa, isolé (mais vraiment, on a fini à pied tellement le taxi était incapable de monter plus haut sur ce chemin de terre) et surplombant le lac. Les propriétaires du lieu étaient absolument adorables mais la touche douceur c’était leur petite chienne, qui nous a fait succomber avec ses beaux yeux encerclés de noir et qui a fini par dormir avec nous (en rentrant on prends un chien, c’est décidé!!).
3 lagunes, 17km, 6h de trekking et 4 000m d’altitude c’est le résultat de la randonnée canonissime que nous avons fait depuis le refuge. À cette altitude, chaque pas en montée nous coûte le double mais il est temps de s’acclimater et de se préparer pour le reste du pays qui sera assez sportif pour nous! (Enfin..un peu).
Prochain arrêt: chez les indigènes de Santo Domingo de Los Colorados!
Audrey