Les Tsachila sont l’une des nationalités indigènes reconnues d’Equateur, et bien qu’ayant leur propre langue, ne comptent aujourd’hui que 3 000 personnes. Notre taxi nous dépose dans le centre Mushili: un superbe endroit créé par quelques Tsachilas dans le but de faire connaître leur culture aux locaux et aux touristes, présenter leurs moeurs et connaissances avec également la possibilité d’y passer la nuit.
Ici ils sont donc en tenue traditionelle, mais bien sûr, la plupart, une fois rentré chez eux, ont accès à Internet et autres commoditées modernes. C’est également le but d’un tel lieu: faire tout son possible pour faire perdurer la culture indigène et les connaissances Tsachilas malgré l’attrait de la modernité chez les plus jeunes.
Les Tsachilas sont également surnommés Colorados (d’où le nom de la ville: Santo Domingo de Los Colorados), en raison de leur style capillaire plutôt remarquable et à leurs peintures corporelles. Les cheveux des hommes sont enduits de graisse végétale rouge et coiffés de manière à représenter la coque du fruit utilisé, le Achiote (cf photo d’en-tête). Ce fruit est sacré pour les Tsachilas, car au temps de la conquête espagnole les colons ont ramené avec eux la variole qui a sévérement décimé les populations locales. Ce fruit fut utilisé par la tribu pour s’en protéger et est estimé avoir sauvé de nombreuses vies indigènes.
Leur corps est enduit d’une encre végétale noire, indélébile pendant 15 jours (cf photo – on a testé, on confirme). Cette encre est en réalité transparente quand elle sort du fruit frais!
Notre superbe hôte nous présente differents aspects de leur culture, comme la danse et la musique traditionelle, les charmantes huttes creusées et les soins de plantes. Malgré son jeune âge, il dégage une grande sagesse et connaissance et est même déjà un shaman reconnu.
Leur connaissance en plantes médicinales est incroyable et se transmet de bouche à oreille. Sur la photo ci-dessus par exemple, notre guide nous montre l’usage d’un bain vapeur avec pierres chaudes et les différentes plantes à ajouter selon les maux de la personne. De nombreux locaux viennent également pour des soins à base de medecine naturelle, pour se purifier grace aux plantes ou pour différentes cérémonies spirituelles.
Le lendemain nous aurons la chance d’etre accompagnés par notre hôte pour 3h de balade dans la nature aux alentours. Il nous présentera d’inombrables arbres tels que l’arbre à caoutchouc (cf photo de la sève liquide), le cacaotier, le palmier à huile (cf photo fruits utilisés pour l’huile de palme) et autres arbres fruitiers et medicinaux.
Nous traversons également un champ de papaye où les cultivateurs nous montrent comment délicatement faire tomber les papayes mûres et les rattraper au vol.
Au final nous sommes plus que ravis de cet arrêt à Santo Domingo, et allons vers Mindo.
Audrey
Elles sont énormes les olives 😉