Notre vol retour des Galapagos nous amène à Guayaquil, deuxième ville d’Equateur, au Sud du Pays que nous n’avons pas pris le temps de visiter. En sortant de l’aéroport, un homme à moto a pris le temps de s’arrêter à côté de nous pour nous déconseiller formellement de passer par la droite pour rejoindre la gare routière proche pour aller à Montanita. Encore un exemple qui montre à quel point les locaux prennent soin des touristes !
En effet, la ville est réputée dangereuse, et nous rencontrerons à Montanita un migrant vénézuélien qui en a fait les frais, se faisant voler à main armée à la sortie de cette même gare routière, tout ce qu’il avait (c’est à dire presque rien…) et surtout ses papiers d’identité, nécessaires au passage de frontières.
Il se rendait au Pérou pour y chercher du travail mais était maintenant bloqué en Équateur, résigné à rejoindre Quito à pied depuis Guayaquil (près de 500km ! ) pour se rendre à l’ambassade du Vénézuela et faire refaire ses papiers. Le pire c’est qu’il avait un risque important de se faire arrêter à l’ambassade et rapatrié dans son pays car aujourd’hui les migrants sont considérés comme déserteurs au Vénézuela, un « crime » passible de prison.
Direction donc la côte Pacifique pour s’essayer au Surf. Premier arrêt : Montanita… et heureusement que nous savions plus ou moins à quoi nous attendre en arrivant ! Si la ville fut autre fois un petit village de pêcheurs, havre de paix doté des meilleures vagues de surf d’Équateur, l’arrivée en masse de backpackers fêtards et touristes locaux à au fil des années complètement changé l’ambiance. Plus de bateaux de pêche sur la plage mais des stands de cocktails au rabais. Le centre ville est un complexe touristique porté sur la fête et l’alcool et les rues résonnent au rythme des basses des puissants sound sytems des bars qui s’enchaînent. Nous décidons donc de prendre l’endroit pour ce qu’il est et y passons un week-end festif bien arrosé !
Nous n’avons vraiment pas eu de chance avec la météo sur la côte ! Je crois que nous n’avons pas vu de ciel bleu pendant 2 semaines… Un choc après les Galapagos ! Autant dire que nous n’avons pas souvent sorti l’appareil photo dans ses conditions…
Nous décidons donc de nous éloigner du tumulte de Montanita et partir à quelques kilomètres au Nord dans le village d’Olon, puis encore plus au Nord à Ayampe. Nous y découvrons des villages beaucoup plus préservés et loin du tourisme de masse, plus propices au repos et à la pratique du Surf. Nous y prendrons quelques heures de cours et pourrons pratiquer en louant des planches directement sur la plage…
Verdict : le Surf, c’est difficile et ça fait mal ! On lutte comme des fous pour atteindre les vagues, on boit la tasse par la bouche et par le nez, on se fait retourner comme dans une machine à laver, tout ça pour essayer de se lever quand finalement on réussi à prendre une vague. Et là il faut de la pratique car se lever demande pas mal d’équilibre et de technique. C’est un sport vraiment exigeant et ingrat pour le coup ! C’est aussi hyper physique et fatigant. Mais la sensation de glisse est vraiment incroyable quand on parvient à se mettre debout sur la planche en mouvement. On comprend pourquoi les surfeurs sont aussi bien foutus, ainsi que notre douleur le lendemain avec les courbatures et les bleus. En résumé, le surf c’est super mais il faut vraiment s’y mettre et pratiquer à fond pour en profiter et avoir l’air cool sur la planche !
Nous continuons de remonter la côte jusqu’à Manta, une assez grande ville avec des plages sympas également mais la météo n’étant toujours pas au rendez-vous, nous décidons de partir vers l’intérieur du pays pour un trek de 3 jours dans les montagnes autour du Quilotoa.
A plus !
Chris 🙂