Centenaires Grâce à Vilcabamba?

Suite à notre trekking intense et solo, il est temps de retrouver la civilisation. Une nuit en bus et nous voila à Cuenca, une charmante ville coloniale Equatorienne, avant d’aller nous détendre quelques jours chez les hippies soixantenaires de Vilcabamba.


Cuenca, ville coloniale

Cuenca n’est pas vraiment une ville qui étonne ni détonne mais c’est une très belle ville et son altitude lui assure un climat frais mais doux. On peut agréablement flâner dans le centre au détours de ses rues pavées, se délecter de ses nombreuses pâtisseries chic étonnamment délicieuses, et digérer assis à l’ombre d’un palmier sur l’une de ses grandes places. 
Pas étonnant que Cuenca soit une ville de choix pour de nombreux retraités américains! 

La ville comporte d’innombrables églises, la plus impressionnante étant bien sûr la cathédrale centrale avec ses dômes d’un bleu pur, contrastant étonnement avec ses murs de brique.
Au pied de l’église se trouve un superbe marché aux fleurs, très coloré et animé. Clairement les fleurs sont bien plus généreuses ici que chez nous, et l’Equateur est en réalité l’un des principaux pays exportateurs de fleur, avec la Colombie, direction les US et l’Europe!
Comme ailleurs en Equateur, tradition et modernité s’entremêlent et on croise de nombreuses abuelitas traditionnelles avec leur cheveux relevés en deux longues tresses laissées dans le dos et portant toujours un jupon large.

Dans toutes nos visites de ville ici, nous faisons une halte au marché pour y découvrir les magnifiques étals débordant de fruits et légumes ainsi que les spécialités locales. Il semblerait que le cochon en soit une mais qu’il n’est pas bienvenu de le prendre en photo. 😉 Une spécialité qui avait, selon moi beaucoup de potentiel, était cette sorte de meringue crémeuse servie comme une glace à l’italienne. Bien sûr, apparence trompeuse…

Au coeur d’un petit marché artisanal nous attends une surprise, très insolite pour nous: des « sorcières ».
Ces shamans – sorcières s’occupaient de nouveaux-nés tout comme d’adultes et effectuaient toute une série de rituels. Chris, essayant de comprendre et regardant une petite mamie-sorcière de trop près, s’est retrouvé à la place des patients.

Sans trop pouvoir choisir ce qui lui arrive, il se retrouve fouetté par des herbes fraîches, caressé par un oeuf courant le long de sa peau, puis craché de l’alcool sur le dos avant d’être marqué d’une croix noire sur le nombril et le front. La sorcière casse ensuite l’oeuf pour l’analyser et lui explique qu’il avait du « mauvais sang » (ou mauvais esprit, on a pas trop compris 😮 ).
Bref, jusque ici la chance nous a toujours sourit et on espère que grâce à Mme la Sorcière cela va continuer ainsi.

Cuenca est une ville d’art et nous ferons quelques jolies galeries alors que nous nous rendons au musée Pumapungo. La partie la plus intéressante du musée est sa présentation de toutes les différentes ethnies du pays, expliquant leurs coutumes et montrant leur tenues et objets traditionnels. On y retrouve entre autre, les Tsachilas Colorados que nous avions rencontré, les Otavalos, les Azuay de la région de Cuenca et bien d’autres. La diversité ethnique et culturelle résultant aujourd’hui d’un mélange entre les colons Espagnols, Inca et les différentes tribus indigènes présentes avant ces immigrations est vraiment incroyable !
Un peu moins charmant, les quelques Tsantza en vitrine (têtes réduites), ancienne coutume de la tribu Amazonienne des Shuars. (Jivaros)

Nous croisons également de nombreuses boutiques vendant les fameux « Panama Hats ». Un vendeur passioné nous explique que ces chapeau renomés, faits de fibre végétale très finement tréssée, ne sont pas originaires du Panama mais bien de l’Equateur! Certains chapeaux atteignent les milliers d’euros car constitués de fibres aussi fines que des cheveux! Un savoir faire artisanal qui se transmet ici de générations en générations et qui s’exporte partout dans le monde!  On apprend aussi que « Paname », le surnom de Paris, viendrait de ce fameux couvre-chef popularisé par les ouvriers français creusant le canal de Panama au début des années 1900.

Et à part les traditions locales? Hé bien nous avons dégusté un restaurant Indien absolument délicieux. Hé oui, un écart à la nourriture locale – le plus éloigné possible (de la sauce avec le riz!! enfin!!) – ne peut que ravir nos papilles gustatives.
Nous apprenons également que Cuenca à une belle culture de Hard Metalleux, et on se retrouve sans trop savoir pourquoi dans un bar / musée plutôt glauquo-sexo-satano-weirdo…

Bref, intéressant.


Parque Cajas

C’est sur les recommandations d’un voyageur-photographe rencontré à Banos que nous faisons un trekking dans le parque Cajas. 

Le paysage est magnifique, c’est une alternance entre lacs et montagnes au reflet doré grâce à ces plantes touffues qui les recouvrent. Mais également forêt d’arbres couleur cannelle aux allures assez surnaturelles. Malheureusement la météo n’est pas avec nous, comme en témoignent les ponchos, toujours très classes.


Chez les hippies de Vilcabamba

Vilcabamba est un tout petit village, franchement paumé.
4 rues et on a fait le tour du centre ville.
Mais la ville s’est entourée d’une renommée, d’une légende, car nombreux de ses habitants ont passé les 100 ans! Aparement, ce serait grâce à l’eau minérale locale …

C’est cette recherche de longévité mais également l’ambiance très décontractée et relaxante du patelin qui lui a valu d’être prise d’assauts par des retraités Américains et Européens. Mais cette fois, ce ne sont clairement pas les mêmes personnages que les retraités de Cuenca. On vient ici pour prendre sa bière en terrasse à 10h, fumer son herbe dans les bars locaux et se relaxer de plus belle avec les nombreuses activités proposées par les gringos pour les gringos: séance de thérapie musicale « healing sounds », les « Céremonies de Earth Mother », les « Psychic Crystal Reading » et les cours de yoga aérien.

Oh et… en vérité, j’ai bien apprécié ma séance de yoga aérien, en plus de mes séances de yoga matinales organisées par le superbe hôtel ou nous résidons. 😉

Nous tenterons une après-midi de cheval pour découvrir la région mais malgré nos airs de Cowboys, il faut avouer que l’ont déguste bien. Le chemin est à peine praticable, beaucoup trop pentu et nos pauvres bêtes glissent à chaque pas.

Il faut le dire tout de même, on ne fera pas grand chose à part profiter de l’ambiance ZEN pour organiser nos prochaines étapes: l’Amazonie et le Brésil!

Audrey

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