Visions de l’Amazonie

Nous voici à la mi-Novembre au Sud de l’équateur et avons rendez-vous avec la famille Zollner le 19 Décembre à Rio de Janeiro. Nous avons donc 1 mois pour traverser le continent Sud-Américain d’un bout à l’autre en passant par l’Amazonie, que nous souhaitions absolument voir. Nous voulions aussi passer par le Nord-Est du Brésil… un programme chargé avec de nombreux vols en perspective. Nous décidons donc de passer par le Nord du Pérou pour rejoindre Iquitos via Piura.


Iquitos : l'Amazonie côté Pérou.

Iquitos est la plus grande ville qui ne soit pas reliée au reste du monde par des routes. En effet, le seul moyen d’arriver dans cette ville de 500.000 habitants est l’avion ou les bateaux navigants le long de l’Amazone, véritable « autoroute » reliant les différentes villes et villages qui s’enchaînent le long du fleuve. Iquitos a connu son heure de gloire grâce au boom du caoutchouc à la fin du 19ème siècle mais est en complet déclin malgré la découverte d’importants gisements de pétrole, exploités par des entreprises internationales.

La ville a définitivement du charme. On y trouve des grandes avenues, des anciennes maisons coloniales décorées de carrelages en façade, une balade en front de fleuve Amazone, ainsi que l’agitation typique des villes péruviennes.

Mais avec une forte touche « Amazonienne »: nous irons boire un verre au Musmuqui qui propose des alcools forts arrangés à base d’écorce d’arbres locaux ou de serpents et vers, censés être afrodisiaques ! Nous goûtons également des spécialités telles que la Chonta (fines lamelles de palmier), le caïman, et le Pirarucu (pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres et peser 5 Audrey)… Et les marchés proposent des spécialités culinaires assez … spéciales … que nous n’avons pas testé. (ex. bouillon ou brochettes de gros vers).

C’est aussi une ville très pauvre avec son bidonville flottant de Belén et son marché installé dans un dédale de rues humides et insalubres. Nous y trouverons du crocodile et malheureusement du singe et tortues ouverts en deux et grillés, sur les étals. Malgré la protection de ces animaux, nous apprendrons que la police regarde ailleurs pour un billet. Les habitants nous déconseillent formellement de nous aventurer dans les rues de Bélen qui reste une zone dangereuse de la ville. Nous partons une après-midi pour visiter un refuge qui abrite des animaux sauvés du traffic mais malheureusement inaptes à être relachés un jour, car trop habitués au contact humain.

Iquitos, c’est l’endroit idéal pour découvrir l’Amazonie. Un peu perdus en arrivant, les techniques de vente agressives des agences de tourisme du centre ville nous rebutent. Nous décidons donc de faire confiance à l’hostel ou nous logeons et partir avec leur « agence » pour 3 jours en expédition dans la « selva » (forêt en espagnol). Après  3 heures en « peque-peque », un long canoë motorisé utilisé comme principal moyen de locomotion par les locaux, nous sommes chaleureusement accueils chez Luis, sa famille et son perroquet domestique, qui nous ont préparé un programme aventure pour 3 jours ! 

Nous partons avec un groupe de touristes pour une demi journée à la recherche des fameux dauphin roses (trop difficile à prendre en photo !) et pêche au piranhas. Cette dernière est pratiquée à l’aide d’un simple bâton et d’un fil auquel est accroché un hameçon avec de la viande crue. Afin d’exciter les poissons carnivores, il faut agiter le bout de sa canne dans l’eau de manière à simuler un animal tombé à l’eau. Il ne faut pas attendre bien longtemps ensuite pour sentir les premières touches frénétiques et ferrer d’un coup sec pour tenter de sortir un poisson. Notre hôte Luis s’est baigné à quelques mètres et nous a invité à le rejoindre… merci mais … non merci..

Une nuit nous partons faire du camping sauvage en forêt. Mais alors très très sauvage le camping.. Le repas est composé de riz et poisson froid, le guide malade (une bonne gueule de bois) a pété et ronflé toute la nuit dans la tente d’à côté, et nous dormons sérrés à deux à même le sol dans une tente pour enfants … Le top ! En réalité cela reste un super souvenir car (essayer de) s’endormir avec les bruits de la forêt amazonienne est simplement magique. (pour vous faire une idée allez chez Nature et Découverte pour acheter les CD :p )

Le soir, c’est parti pour une expédition nocturne à la lampe torche! C’est bien ça… il s’agit de marcher DE NUIT dans la jungle amazonienne… Autant dire que nous n’étions pas rassurés au départ, mais encore moins pendant, avec les innombrables moustiques (qui se fichent royalement du produit anti-moustique…) et surtout la découverte de grenouilles venimeuses et mygales gigantesques. Un jour normal au boulot pour Luis qui a voulu faire monter la tarentule sur sa main… normal.

De retour bien cassés par cette nuit plus qu’inconfortable, nous marchons quelques heures dans la forêt avec Luis qui nous fait découvrir la jungle amazonienne. Nous nous frayons un chemin à la machette dans la jungle épaisse. (j’ai toujours rêvé de dire ça !).
Je me suis fait piquer par une fourmi sur la main. Sauf que ce c’était une « fourmi de feu », et qu’une simple piqûre a suffit pour que le bras tout entier me lance pendant 10 minutes. Luis nous raconte la légende ancienne (ou histoire vraie?) que les enfants pas sages étaient  attachés à un arbre grouillant de ces fourmis en tant que punition. Autre fait impressionnant, l’endroit où nous marchons n’est praticable qu’en saison sèche quand le niveau du fleuve est bas. Ce dernier monte d’une dizaine de mètres en période humide !
Nous apprenons que les locaux tirent tout ce dont ils ont besoin de la forêt, matériaux de construction, nourriture, médicaments etc… La jungle leur apporte tout pour subsister, c’est un peu leur géant Casino. En témoignent les nombreux coups de machette sur certains arbres bien spécifiques pour en tirer la sève ou l’écorce utilisée pour guérir leurs maux : mal de tête, démangeaisons, rhume, anti-moustique et même malaria ! Et c’est vrai que les gens semblent vivre en bonne santé et vieux dans la jungle à en juger pas la grand mère de Luis qui ne devait pas être loin de la centaine.

Le lendemain, nous visitons l’île aux singes. Un refuge où les locataires à poils sont absolument adorables. Ils sont très joueurs et nous grimpent dessus, surtout les plus petits. Ils s’accrochent avec leur queue préhensible et nous font des gros câlins. Cela nous a donné envie de faire un volontariat avec des animaux plus tard dans notre voyage !

Autrement, nous aurions tout de même apprécié savoir à l’avance que l’endroit s’appelait « Ayuahuasca Lodge », du nom du célèbre breuvage psychotrope originaire de la région ! C’est en fait une pseudo retraite où un pseudo chaman organise des pseudos cérémonies dans la pièce principale a partir de 20h30… Nous étions les seuls à ne pas prendre part aux sessions. Silence complet donc le soir pour ne pas déranger nos amis en quête de spiritualité, rompu uniquement par les bruits de leur vomissements répétés. Je ne sais pas trop pourquoi mais… Ça nous a donné envie d’essayer l’Ayahuasca, la liane des esprits aux pouvoirs hallucinogènes … Mais pas ici ! Nous cherchons une expérience un peu moins touristique… que nous trouverons plus loin autour de Leticia, en Colombie.


Leticia : L'Amazonie côté Colombien.

Nous parcourons donc les 600km qui séparent Iquitos et Leticia en speedboat, les « bus » locaux. Nous filons à une vitesse de 60km/h au ras de l’eau et mettrons 12H pour arriver dans notre chère Colombie. Dès notre arrivée à Leticia nous retrouvons cette atmosphère si spécifique avec musique à tous les coins de rue et habitants avenants, curieux et toujours contents d’aider. Ils nous ont manqué nos Colombiens ! C’est comme si leur bonne humeur et joie de vivre contagieuse commençait à la frontière !

Le lendemain, une fois les formalités d’entrée en Colombie accomplies , nous voici repartis sur le fleuve direction Puerto Narino, un eco-village situé plus en amont. Ici, il n’y a pas de voitures et, contrairement aux autres villages que nous avons aperçu le long du fleuve, c’est super propre et bien entretenu ! Les habitants ont tout misé sur le tourisme et il y fait très bon vivre.

Nous passons les premiers jours à l’Aldéa Lodge un peu à l’écart du village. Parmi les activités proposées ici, nous choisissons l’observation nocturne des caïmans. A 20h, nous partons pour 4h sur une embarcation légère avec deux guides dans le noir complet à fond sur un bras de rivière. L’un au moteur et l’autre avec une lampe torche qui éclairait les bords à la recherche des animaux. J’ai été impressionné par la connaissance du lac par le guide, capable de naviguer dans le noir et éviter les troncs qui sortaient de l’eau. Nous n’étions franchement pas rassurés. A un moment, après s’être enfoncés pendant longtemps, le bateau s’arrête prêt d’épais feuillages, qui sont en fait les arbres submergés (le fleuve recommence à monter). On nous dit qu’ici vit c’est le territoire d’un caïman énorme. Le guide commence à l’appeler, à l’aide d’un bizarre son guttural. Et, croyez le ou non, mais l’animal a répondu par un grognement sourd qui laissait totalement imaginer la taille de la bête. Il répondra plusieurs fois et nous pouvions l’entendre s’approcher au fur et à mesure. Un moment tendu à nous glacer le sang ! Malheureusement nous ne l’apercevrons pas… il semble que les animaux soient assez difficile à observer à cette période car ils se cachent dans les feuillages. (ça aurait été sympa de prévenir avant !)

Le lodge met également à disposition des kayaks pour aller explorer un bras de l’Amazone, car apparemment il y a des dauphins roses ! Le kayak est le meilleur moyen pour aller observer ces animaux craintifs vis à vis des moteurs. Et nous voici partis à deux sur notre embarcation précaire. Nous ramons sur environ 1km avant d’arriver à un lac. C’est le calme plat sur l’eau, pas un bruit si ce n’est le cris de quelques oiseaux. Nous attendons quelques minutes, silencieux. Tout à coup, nous apercevons un aileron au loin. C’est un petit dauphin gris ! Il n’est pas seul et nous nous retrouvons vite encerclés. Ils sont ensuite rejoints par des dauphins roses. De temps à autres, nous entendons du bruit dans l’eau juste derrière nous. Le temps de se retourner, nous pouvons apercevoir un gros remous et une ombre dans l’eau… les dauphins roses venaient nous checker… on a un peu flippé (encore!) mais quel moment incroyable ! En mode safari, Audrey réussira à prendre une photo extraordinaire et rare d’une femelle dauphin rose et de son bébé sautant hors de l’eau ! C’est vraiment impressionnant d’être complètement seul au milieu d’un lac en Amazonie, avec ces animaux énigmatiques mais aussi effrayant en sachant qu’on y trouve des caïmans de 6m et autres anacondas… Pour couronner le tout, nous faisons la rencontre de deux pêcheurs au harpon, un père et son fils, qui nous invitent à les suivre dans les hautes herbes et les observer pêcher. Nous avons passé 4 heures sur l’eau en plein cagnard et pris pas mal de coup de soleil mais c’est à ce jour l’un de mes plus beaux souvenirs de ce voyage !


L'Ayahuasca : L'Amazonie mystique.

L’Ayahuasca est un breuvage traditionnel hallucinogène utilisé depuis des millénaires par les shamans d’Amazonie pour entrer en contact avec le monde des morts et pour ses propriétés curatives de l’esprit. C’est une expérience spirituelle profonde qui, il faut bien le dire est devenue une mode auprès des voyageurs occidentaux. C’est même devenu une industrie touristique à Iquitos au Pérou où les agences de tourisme le propose comme une activité ! Nous recherchions une expérience plus authentique de notre côté.

Après avoir fait des recherches en ligne et demandé autour de nous, nous apprenons qu’il est possible de prendre part à une cérémonie Ayahuasca à Puerto Narino. Toujours pas convaincus de vouloir essayer, nous décidons donc d’aller nous renseigner chez l’intéressé : un certain Armando, qui tient un hôtel en ville.

En arrivant chez lui, on nous fait monter dans son atelier où l’on découvre une vue imprenable sur le village et l’Amazone.

Armando fait partie de ses gens que l’on oublie pas. Architecte et professeur d’arts plastiques au collège, il est devenu shaman après que l’Ayahuasca l’ait aidé à sortir d’une mauvaise passe dans sa vie d’avant. C’est aussi un artiste accompli qui dédie tout son temps libre à la création d’une collection de 13 totems envoûtants à l’effigie des puissances de la nature, aidé par les jeunes du village qu’il paye pour venir peindre et sculpter. Grand adepte du Mambé (une poudre de feuille de coca naturelle à chiquer) qu’il mâche à longueur de journée, il parle toujours un peu comme s’il avait la bouche pleine. Il dit que ça l’aide à se concentrer et fait partie de son processus de création.

Dès la rencontre, il nous parle des forces de la nature, de la Pachamama, du Padre Sol et de l’abuelo Tabaco. Un discours assez barré et new age mais nous avons un très bon feeling et nous sentons en confiance directement. Si bien que nous décidons de tenter l’expérience Ayahuasca avec lui.

Il nous explique donc les règles à suivre pendant 3 jours. Nous devons respecter un régime stricte. Il s’agit en fait d’éviter le gras, le sucre et la viande. Le jour même et le dîner de la veille par contre sont frugaux : nous mangerons en tout et pour tout 2 mangues en 36h ! Selon Armando c’est beaucoup mieux pour ne pas vomir la « médecine » trop vite et passer un bon voyage !
Mais surtout je me m’attendais pas à ce qu’il m’interdise de fumer d’ici à la cérémonie ! Le choc, j’avais pas prévu ça moi. Il m’explique que la plante tabac (Abuelo Tabaco) est une force naturelle très puissante et que la fumer en est un mauvais usage. C’est son côté sombre, celui qui donne le cancer et détruit. Lui même consomme du tabac mais sous des formes différentes, comme le rapé, une poudre de tabac qu’on souffle dans le nez (!) ou une pâte de tabac à faire fondre sur la langue. Lorsqu’il allume un cigare, il souffle dedans au lieu d’aspirer la fumée. Au final cela n’aura pas été si difficile pour moi de ne pas fumer avec l’objectif de la cérémonie en tête. Il nous conseille aussi de méditer pendant ces trois jours pour se préparer mentalement. Nous en profitons pour faire quelques sorties et balades dont une autre réserve de singes.

Il nous propose aussi de prendre part à la préparation du breuvage que nous ingérerons lors de la cérémonie. Ravi, nous acceptons et partons avec lui sur les lieux, une cabane perdue dans la jungle à une heure de marche, où se trouvent un établi et trois hamacs. Ce que l’on appelle Ayahuasca est en fait un mélange de deux plantes qui combinées présentent des propriétés psychotropes et hallucinogènes. L’une, dans notre cas la Chacrona, contient de la DMT, une substance produite naturellement par la glande pinéale et secrétée en très grande quantité lors des expériences dites de « mort imminente ». L’autre, l’Ayahuasca, contient des inhibiteurs qui sont vont agir pour empêcher la dégradation (normalement très rapide) de la DMT. 

A notre arrivée, l’un des jeunes artistes du village est déjà à l’œuvre en train de réduire en bouillie la liane d’Ayahuasca à l’aide d’un moulin à viande. Ceci sera mélangé à de l’eau et pressé maintes fois (à l’aide de son t-shirt!). Nous mettons ensuite à bouillir la Chacrona pour en extraire le principe actif puis nous ajouterons le liquide brun de la liane d’Ayahuasca. Ce mélange est ensuite laissé à réduire pendant 6 heures sur le feu. Une fois la préparation prête, il ne reste plus qu’à retourner à l’hôtel, il est 20h et il fait nuit noire. Nous marchons plus d’une heure dans la jungle boueuse et glissante, sous un ciel plus étoilé que jamais. Avec les conseils d’Armando : en s’adressant à Audrey « Sin miedo Linda, anda con Amor » : N’aies pas peur ma belle, marche avec Amour »… 

Le lendemain, en fin d’après midi, nous repartons pour la cabane au fond de la jungle, c’est le jour de la cérémonie. 

Affaiblis par le jeûne, la marche est plus difficile et Armando nous propose du Mambé pour nous aider. Sur le chemin, il allume un cigare et souffle dedans pour demander la protection de l’Abuelo Tabaco. Nous arrivons à la cabane au coucher du soleil, nous offrant un beau spectacle de la lumière du soleil orange à travers dans les arbres… un cadeau de la Pachamama !

Il nous faut ensuite attendre la nuit noire pour commencer. Nous sommes invités à nous allonger dans les hamacs pendant une bonne heure pour méditer en silence. Pendant ce temps, Armando commence à jouer de la musique et à chanter. La musique est partie intégrante de l’expérience, c’est elle qui permet la connexion avec le monde des esprits. Pendant toute la soirée, il jouera de la flûte, de la guitare, de l’harmonica, et agitera des feuilles sèches en rythme pour nous accompagner durant le voyage.

Puis, Armando rempli un petit bol d’Ayahuasca, me fait asseoir et me demande de boire d’un coup sec le breuvage au goût amer et astringent. Puis c’est le tour d’Audrey. Armando nous demande de cesser toute communication entre nous à partir de maintenant car cela doit être une expérience personnelle. Nous nous rallongeons ensuite, en prenant bien soin de mettre notre couverture sur le hamac pour éviter que les moustiques nous piquent à travers. 

Après 20 minutes, les effets ont commencé à se faire sentir. C’est vraiment difficile à décrire mais je vais faire de mon mieux. La première chose que j’ai vu (yeux fermés) était un lever de soleil, une lumière blanche qui a peu à peu rempli tout mon champ de vision. Puis des flashs de cette lumière qui venaient des côtés, enchaînés de couleurs et formes kaléïdoscopiques. Et c’est là que tous mes sens ont commencé à halluciner. La sensation de toucher est complètement modifiée. Je pouvais sentir chacun de mes poils de barbe sur mes joues. Je me souviens de prendre d’énormes inspirations qui me paraissaient infinies. La notion du temps est également perturbée. Les sons aussi sont modifiés, d’où l’importance de la musique qui te parvient comme des ondes qui se répètent à l’infini. 

Au bout de 2 heures, je me suis levé. Je me suis mis, tant bien que mal, assis dans le hamac, les pieds ballants mais en regardant au dessous de moi, il n’y avait plus de sol… Que du vide ! C’était assez difficile de marcher dans cet état car la notions des distances est vraiment perturbée et il faut y aller à tâtons ! En revenant dans mon hamac, ma couverture verte s’était changée en gros serpent ! Mais à aucun moment de la soirée je n’ai ressenti de peur, bien au contraire, de la pure joie.

Au bout d’un moment les effets ont commencés à s’estomper, et il était temps ! Je souhaitais le retour à la normale. Nous échangeons nos premiers mots avec Audrey pour savoir comment elle allait pour apprendre que de son côté .. rien … A peine une sensation pendant dix minutes mais pas de gros trip comme moi.

Puis la partie « purification » a commencé où j’ai pas mal vomit … mais cela fait partie de l’expérience.

Je ne m’attendais franchement pas à ça ! Je pensais que je serais dans un état second doux et que les hallucination seraient surtout visuelles. Mais c’était infiniment plus intense que je ne l’avais imaginé. C’est une expérience forte qui ne conviendrait pas à n’importe qui. Certaines personnes viennent en Amazonie et y passent un mois entier en retraite Ayahuasca avec des sessions répétées en quête de sens ou de réponses spirituelles ! Personnellement je n’aurais pas voulu recommencer.

Je me suis senti effectivement nettoyé par la « médecine », c’est vraiment difficile a décrire. En tout cas je n’ai plus envie de fumer ! Alors je ne sais pas si c’est l’Ayahuasca ou simplement la volonté ou le conditionnement mais à voir si je m’y tiens dans le futur !

L’Amazonie a été une expérience intense pour tous les deux. Nous avons passé deux semaines inoubliables dans cet environnement chaud, humide, sauvage, effrayant, captivant, inhospitalier, et mystique. Je n’oublierai jamais mon passage dans la selva et y retournerai vonlontier pour d’autres aventures !

Nous passons la frontière brésilienne et nous envolons pour le Nord-Este avec ses villes coloniales décrépies, ses lagunes dans le désert et ses plages de sable blanc.

Chris 🙂

5 Replies to “Visions de l’Amazonie”

  1. Merci pour le partage de vos fabuleuses photos et commentaires,
    Pensez à prendre une valise suplémantaire…Grosse la valise car j’ai un peu grossi….
    A bientôt

    1. Salut Laurent !
      Merci d’avoir partagé un bout de l’aventure avec nous ! On a pas mal de retard mais on va s’y mettre un bon coup et poster pas mal d’articles dans les semaines à venir. Grosses bises.

  2. Caught up at last ( following French version) great photos, forests , mountains, skys, white- water rafting,…all of Ighitos ! What energy !

  3. Magique votre voyage ??
    J’ai tout simplement envie de partir et faire tout comme vous ??? tellement ça à l’air cool !!
    Jcontinue la lecture ???

    1. Merci mon Poulet ! C’est vraiment une expérience hors du commun.
      On conseille à tout le monde de partir !
      Gros bisous et… à bientôt !

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