Premières Caïpirinhas et Sable Blanc au Nordeste

Grâce à plusieurs vols internes survolant l’Amazonie dans toute sa splendeur, nous traversons le continent dans sa largeur pour débarquer dans le Nordeste : la partie Nord-Est du Brésil.

Dès le premier petit-déjeuner, en croquant à pleine dents dans un beignet au poisson pensant avoir commandé un beignet sucré, nous comprenons que la barrière de la langue va être délicate… Hé non, il ne suffit pas de parler Espagnol pour comprendre le Portugais, surtout dans le Nordeste où l’accent est très prononcé.
Le Portugais parlé ici est chantant et agréable à entendre. Finalement, face à la démesure de ce pays, nous resterons 2 mois au Brésil et petit à petit nous pouvons tout de même baragouiner quelques mots avec les locaux.


São Luis: grandeur délabrée

C’est notre première fois au Brésil et il faut le reconnaître, nous ne sommes pas très rassurés. 

Il faut dire que São Luis, n’est pas franchement rassurante, avec son atmosphère de ville délabrée, fatiguée, qui se réveille une fois la nuit tombée, revigorée par la cachaça bon marché et les rythmes de reggae.

Nous n’y croisons pas d’autres touristes et dénotons par rapport aux locaux. Quelques fois nous changeons de trottoir ou de rue, à tord ou à raison..

São Luis fut une grande ville coloniale Française, puis Portugaise, ayant eu son heure de gloire grâce au commerce de la canne à sucre, du tabac et du coton, favorisées par le climat tropical et produite à grand renfort de main d’oeuvre ramenée de force d’Afrique. La population d’aujourd’hui possède donc un mélange de cultures et d’origines Indigènes, Africaines et Européennes.

Cette grandeur révolue se voit dans les rues pavées, bordées de grandes demeures coloniales, colorées, mais malheureusement sans entretien.

En plus de quelques visites aux alentours, nous profitons d’un weekend festif dans le centre ville, avec de nombreux concerts en tous genres, stands de street food et de Caïpirinhas. Comme toute arrivée en terres inconnues, c’est l’occasion de se régaler en découvrant la culture culinaire locale. Les marchés regorgent de grands sacs de noix de Cajou, noix du Brésil et la crevette se déguste sous toutes ses formes. L’alcool local est la Cachaça, extraite de la canne à sucre, initialement consommée et produite par les esclaves travaillant dans les plantations Brésiliennes. Un peu comme le rhum arrangé, la Cachaça se décline à tous les parfums et une bouteille bon marché s’achète au même prix que l’eau au supermarché!!!

On apprécie notre séjour à Casa Frankie, un hôtel splendide avec beaucoup de caractère et de charme, c’est le cas de le dire pour une ancienne maison close, nous permettant de nous remettre de nos émotions fortes de l’Amazonie.


Parque Lençois, pas encore Nouvelle Merveille du Monde ?!

Après 5h de bus, et 1h de speed boat nous arrivons à un petit coin de paradis perdu nommé Atins. 

Cet ancien village de pêcheur n’est joignable que par bateau, ou par 4×4 passant dans les dunes de sables. Il n’y a pas de routes goudronnées, les éboueurs passent en charrette à boeuf, et les allées sont entourées d’arbres à Cajou sauvages. C’est pour nous une porte d’entrée dans le Parc Lençois où nous passons une journée incroyable, mythique, en Jeep.

Le Parque Lençois est un désert de hautes dunes de sable fin, blanc, entre lesquelles serpente une eau turquoise.

Nous ne sommes malheureusement pas à la période idéale pour voir cette merveille irréelle et ne voyons « que » quelques lagunes à la place de voir le parc tout entier se transformer en étendue d’eau séparée par des dunes immenses. Un petit coup d’oeil à Google vous permettra de comprendre pourquoi ceci devrait être dans toute Dream Bucket List qui se doit.

Le parc peut même se découvrir à cheval et je n’ose imaginer la sensation incroyable que doit procurer un galop entre ces dunes et lacs. Je n’avais jamais entendu parlé de cet endroit avant, mais clairement j’ai été époustouflée et émerveillée par ce paysage paradisiaque qui vaut vraiment le détour!! 

Le parc est spectaculaire mais la petite ville authentique et reposante d’Atins vaut également le détour. 

Bien que de plus en plus touristique car cette partie de la côte Brésilienne est reconnue comme l’un des meilleurs spots de Kitesurf au monde, Atins est un havre de paix. Les hôtels et restaurants sont souvent tenus par des étrangers, qui proposent des petits coins de paradis décorés avec goût.

Notre séjour à Acqua marina fut un délice, le patron Allemand déjanté rendant le lieu d’autant plus mémorable et délicieux. Grâce à quelques compliments bien placés, nous restons dans notre budget et c’est le genre d’endroit qui vous garde plus longtemps que prévu.

Nous mourions d’envie d’apprendre le kitesurf mais cela reste un sport très cher, prohibitif pour notre budget de backpackers. Cela ne nous empêche pas d’admirer le spectacle devant nous.


Jericoacoara

Jerico … imaginez Atins dans 30 ans!

Toujours pas relié par une voie goudronnée, toujours des rues de sable mais prisé par les touristes huppés du Brésil et offrant de nombreux hôtels et boutiques de luxe tout en gardant une atmosphère décontractée, à l’image des Kitesurfeurs qui s’y sont installés. Ville de vacances par excellence pour Brésiliens aisés.

Tous les soirs les transats bondés sont repliés pour laisser place aux fêtards et aux stands de Caïpirinhas fruitées. Délicieuses et dangereuses!
Parfaites pour partager la compagnie de ce couple d’allemands rencontrés quelques jours auparavant.

Mais la tradition avant de danser sur la plage, verre à la main, c’est de se rendre en haut de la dune pour admirer tous ensembles le coucher de soleil, et l’applaudir! Se prendre le temps d’admirer les merveilles qui nous sont offertes…

Nous profitons de deux journées d’excursions dans les dunes alentours, partageant un buggy avec deux Brésiliennes sympathiques. 

Quelques jolis spots photo nous font comprendre les rôles très définis ici: le boyfriend parfait devient un photographe pour sa copine qui peut poser ou faire la queue pendant des heures pour avoir LA photo instagram parfaite, toutes lèvres botoxées et seins prothésés bien en avant.

Dans le désert, les lagunes font de parfait arrêts pour se reposer dans un hamac ou s’éclater dans des toboggans improvisés!

Après toujours plus d’heures de bus, nous terminons le Nordeste à Fortaleza, grande ville balnéaire démesurée avec ses grattes ciels alignés le long des plages. Ville plutôt sympathique, bordée de plages et bardée de shoping malls. Le temps pour moi de tester… le fameux lissage Brésilien! Pas super concluant et pas très à l’aise avec les photographes et sessions de shooting à la fin du coiffage!

Le Nordeste m’était totalement inconnu jusque là, n’étant pas la partie la plus touristique du Brésil, mais vaut clairement le détour pour profiter de ses petites villes côtières, paisibles, le temps d’apprendre le kitesurf et de s’extasier devant l’incroyable Parque Lençois.

Nous prenons l’avion pour arriver à Rio de Janeiro rejoindre la famille de Chris qui arrive le même jour pour deux semaines de folie! Vin et foie gras en prime, bienvenue les ZOLLNER!

Audrey

2 Replies to “Premières Caïpirinhas et Sable Blanc au Nordeste”

  1. Glorious….!!!!!good to get more news

    1. Hi Judith 🙂 More to come soon. Take care !

Laisser un commentaire